Les écoles de ski et de montagne
Après la première guerre mondiale, les activités reprennent dans les Alpes et les Pyrénées. En 1921, s’ouvre à Briançon le « centre des études de montagne » chargé de diffuser parmi les cadres des troupes alpines les connaissances nécessaires à la guerre en montagne.
Il est transféré à Annecy puis, en 1934, à Grenoble. En 1928, une école de montagne réunit le Centre d’ Étude Tactique de Montagne (CETM) de Grenoble et le Centre d’Hiver d’ Étude Pratique de Montagne (CHEPM) (stages de ski à Briançon) et l’atelier central de fabrication de skis de l’armée. Une école de glacier fonctionne à la Vallouise (pré de madame Carle puis refuge d’Évariste Chancel), puis en Vanoise et à Chamonix en 1932. Une école de ski pour officiers fonctionne vers 1932 à l’Alpes d’Huez.
L’Ecole Militaire de haute montagne (EHM)
Après avoir dirigée la 27e DIA puis la 16e RM, qu’il a alpinisé, le général Dosse prend le commandement du XIVe CA (1932-36).Il décide de créer à Chamonix une école de montagne. Administrée par le 27e BCA, elle est dirigée par le capitaine Pourchier. L’EHM doit former des moniteurs d’alpinisme et de ski. Chaque année, trois stages sont organisés pour les corps des XIVe et XVe CA.
Ses missions sont :
- L’enseignement technique particulier à la montagne.
- Le perfectionnement des cadres des SES nouvellement créées, dans leur mission de chef d’unité spécialiste de la haute montagne.
- La mise au point, à partir de 1935, de matériels et de vêtements adaptés aux conditions rigoureuses de la vie en montagne.
L’EHM est composée d’hommes détachés de tous les corps alpins encadrés par quelques sous-officiers. Elle compte une SES dirigée par un des deux lieutenants instructeurs. Les stages sont dirigés par le second lieutenant instructeur, réunissant pour un mois entre vingt-cinq et trente officiers et sous-officiers.
En 1939, l’EHM est dissoute. Les cadres et le personnel sont dispersés, notamment pour former le 199e BCHM. Un centre d’instruction de ski continue à fonctionner au Fayet et aux Bossons pour le personnel des SES tenant le SDR, SFS et la 64e DI.
Entre 1932 et 1939, les écoles régimentaires de ski continuent à fonctionner. Celles des corps de la 27e DI sont à Bourg-Saint-Maurice (53e brigade) et à Briançon (54e brigade). Celles de la 29e DIA sont à Plan-Caval et Cabanes-Vieilles (57e brigade) et à Beuil (58e brigade).
Les Vosges et le Jura
En 1925, l’école régionale de ski du 7e CA s’implante au fort des Rousses dans le massif du Jura. Elle devient en 1929 le centre régional de ski de la 7e RM, administré par le 35e RI, puis le 2e BCP. Il est abandonné en 1930.
L’école régionale de Gérardmer, qui a rouverte ses portes, est gérée par le 170e RI. Elle fusionne en 1930 avec l’école des Rousses, dissoute. Elle devient l’école interrégionale de ski (7e et 20e RM), administrée par le 29e BCP, qui remplace en avril 1933 le bataillon du 170e RI. L’école déménage en février 1938 au fort de Giromagny. L’éloignement des pentes des Vosges entraîne son retour à Gérardmer en 1939, pour être gérée par le 8e RTM.
Pendant l’Hiver 1939-40, l’école des Rousses continue à fonctionner, accueillent le personnel des unités stationnant dans le secteur. En Janvier 1940, un centre de ski ouvre au Markstein, dirigé par le capitaine Jullian du 81e RIA.
Les Pyrénées
Le Centre régional de ski de Mont-Louis sert, de 1930 à 1932, à l’instruction « ski » des corps de la 16e RM. Il devient en 1933, l’Ecole interrégionale de ski (au profit des 16e, 17e et 18e RM), administrée par le 80e RI jusqu’en 1935.
Le centre de ski de Barège-Gavarnie, géré en 1921 par le 24e RA, devient une école régionale de ski administrée par le 18e RI.