Historique
En août 1914, devant la neutralité de l’Italie, les troupes alpines quittent la frontière pour se porter en Alsace et Lorraine, laissant les postes d’altitude à la charge de gardiens civils, qui en assurent déjà le gardiennage l’hiver depuis 1912.
Après le premier conflit mondial, les unités alpines partent en occupation en Allemagne. Les gardiens, peu nombreux, manquant de moyens, ne peuvent entretenir les bâtiments et les routes. Les intempéries, le vent et les tourmentes de neige endommagent les toitures et huisseries.
En 1920 les premières troupes reviennent dans les Alpes. Les travaux de réfection des postes et des routes commencent. Des vitres sont changées, des volets et huisseries réparés, les citernes nettoyées et les murs intérieurs repeints. Les toitures qui ont souffert de dix ans d’absence nécessitent d’importantes réparations.
A partir de 1924, les postes sont occupés l’été. En 1928, le général Jacquemot, gouverneur militaire de Lyon, prescrit par les notes des 14 juin et 31 juillet 1928, l’occupation toute l’année des postes d’altitude. En 1930, le général Dosse, gouverneur militaire de Lyon, décide de créer officiellement les sections d’éclaireurs skieurs (SES). Dorénavant les postes d’altitude des Alpes sont occupés par elles. Ces sections, commandées par un lieutenant, se compose d’une quarantaine d’hommes, issus généralement des régions montagneuses, bien que quelques parisiens y soient affectés, qui doivent posséder un bon niveau technique en ski et montagne.
A partir des postes, les SES surveillent la frontière, la parcourant en effectuant des patrouilles hivernales ou d’été.
Les postes du XIVe CA sont souvent établis dans les villages proches de la frontière ou dans les centre d’instruction de skis.
En 1935, deux avalanches tuent le même jour sept alpins des 13e BCA et 99e RIA en Haute-Maurienne. Pour éviter de nouveaux accidents, il est décider de relier les postes les plus exposés par des téléphériques. Grâce à eux, les corvées de ravitaillement sont supprimées. Le transport de personnel est interdit sauf pour les cas gravement malades. Les postes reliés par des téléphériques sont : la Redoute Ruinée, la Turra, le camp des Fourches.
Implantations des postes d’altitude
Poste | Altitude | Date de construction | Unités |
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Abondance | Chalet | 28e RTT, 27e BCA | |
Redoute Ruinée | 2425 m | 1892-1902 | 7e et 27e BCA, 5e RTM, 70e BAF |
Séloges | 1700 m | 1890-1894 | Troupes de passage, 70e et 80e BAF |
Les Chapieux | 1554 m | 1890-1894 | 7e BCA, 70e BAF |
Les Veis (été) | 2200 m | 1893-1895 | 7e BCA, 70e BAF |
La Turra | 2457 m | 1891-1893 | 13e BCA, 71e BAF |
Sollières | 2457 m | 1891-1893 | 99e RIA et 27e BCA |
Le Fréjus | 2540 m | 1891-1893 | 27e BCA, 99e RIA, 71e BAF |
Les Rochilles(été) | 2494 m | 1902-1907 | 6e BCA, 99e RIA, 91e BAF |
Les Acles | 2260 m | 1891-1894 | 6e BCA, 159e RIA |
Plampinet | Chalet | 6e BCA, 159e RIA | |
Gondran C | 2465 m | 1886-1891 | 159e RIA |
Château-Queyras | 1420 m | 1260-1838 | 23e BCA, 159e RIA |
Aiguilles | Village | 72e BAF | |
Larche | Village | 11e et 15e BCA | |
Maison-Méane | Village | 15e BCA, 73e BAF | |
Camp des Fourches | 2250 m | 1889-1912 | 11e et 15e BCA |
Breil | Village | 3e RIA | |
Beuil | Village | 141e RIA, 74e BAF | |
Peira-Cava | 1430 m | 1876-1887 | 9e BCA, 22e, 24e et 25e BCA |
Plan-Caval | 1933 m | 18. ? | 24e BCA, 75e et 76e BAF |
Cabannes-Vieilles | 1790 m | 18. ? | 24e BCA, 25e BCA |
Les Granges de la Brasque | 1890 | 9e, 18e et 20e BCA | |
Lantosque | Village | 20e BCA |