Composition du CEFS
Le 15 janvier 1940, le général Bethouart prend le commandement de la Brigade de Haute Montagne (BHM), comprenant les 5e et 27e DBCA. La BHM, créée officiellement le 1er février 1940, s’installe dans la région de Belley, dite « zone de rafraîchissement », dans l’Ain. La 14e compagnie divisionnaire anti-chars du 81e RIA est affectée à la BHM, en étant rattachée au 13e BCA.
Un embryon de corps expéditionnaire comprenant la BHM et une brigade polonaise doit être prêt le 15 février, pour intervenir en Finlande. Mais cet effectif s’avère insuffisant et une nouvelle organisation est mise sur pied. Le 17 février est créé le groupement A, commandé par le général Audet, jusqu’alors commandant de la 1ère division marocaine sur le front nord-est.
Il comprend :
- La BHM
- La brigade polonaise Podhale
- La 13e DBMLE
- Le 2e groupe autonome d’artillerie coloniale (GAAC)
- Les 1013e et 1014e batteries de DCA
- La 342e compagnie autonome de chars de combat (CACC)
- La direction des bases et services :
- La 100e/1 section de sapeurs-mineurs
- Le parc du génie 100/21
- Deux détachements du 885e bataillon de transmissions
- Le 100e détachement de munitions
- Le 100/14 groupe d’exploitation de l’intendance
- Le 300e dépôt d’essence
- La 90e ambulance médicale hippomobile
- La 271e ambulance chirurgicale légère
- Les 162e, 164e et 185e sections d’hygiène, lavage et désinfection
Le 15 avril, le groupement A prend le nom de Corps Expéditionnaire Français en Scandinavie (CEFS) et rassemble trois divisions légères, les 1ère et 2e divisions légères de chasseurs et la 3e division légère d’infanterie. La dénomination « division légère » provient du général Gamelin qui, voulant éviter la confusion entre les demi-brigades françaises et les brigades britanniques, les unes et les autres à trois bataillons, décide de donner le nom de « division légère » aux brigades d’infanterie destinées aux opérations nordiques.
La 1ère DLC est créée le 15 avril à partir de la BHM et une partie des éléments organiques du groupement A, alors que les premières unités françaises voguent vers la Norvège.
Elle est commandée par le général Bethouart nommé à titre temporaire et se compose de :
- La BHM
- Le 2e GAAC
- La 1013e batterie de DCA
- La 342e CACC
Le 7 mai 1940, la 13e DBMLE et la brigade polonaise, jusqu’alors éléments organiques du CEFS, sont rattachées à la 1ère DLC en compensation de la 5e DBCA qui, débarquée à Namsos, ne rejoindra jamais sa division d’origine dans la région de Narvik. A partir de cette date, la division comprend neuf bataillons d’infanterie, sur les six initialement prévus. La 1026e batterie de DCA, appartenant à la 2e DLC, est versée à la 1ère DLC comme artillerie antiaérienne en remplacement de la 1013e batterie débarquée à Namsos.
La 2e DLC, commandée par le général Durand, est mise sur pied le 18 avril 1940, suivant un organigramme plus complet que celui de la 1ère DLC. Elle quitte Brest le 26 avril pour arriver en Ecosse trois jours plus tard, où elle reste jusqu’au 15 mai avant d’être rapatriée en France.
Elle comprend :
- Les 2e DBCA et 24e DBCP
- La 6e batterie anti-chars du 9e BCA
- Le 3e GAAC
- La 343e CACC
- La 196e/1 compagnie de sapeurs-mineurs
- La 196e/84 compagnie mixte de transmissions
- La 1026e batterie de DCA
- La 843e/11 compagnie de camionnettes
- Le 196e/18 groupe d’exploitation de l’intendance
- Le 196e groupe sanitaire divisionnaire
- Le 3e GACC et la 343e CACC n’embarquent pas avec la division et reste en France.
Renforcée par la 5e DBCA de retour de Namsos, elle est dissoute le 30 mai 1940 pour former la 40e DI type nord-est à neuf bataillons de chasseurs.
La 3e division légère d’infanterie, commandée par le général Duchemin, est constituée le 27 avril. Organisée comme la 2e DLC, elle n’aura pas le temps d’être embarquée et, dès le 20 mai, elle est engagée sur le front de la Somme.
Elle comprend :
- Les 140e et 141e RIA
- La 14e compagnie anti-chars du 140e RIA
- Le 4e GAAC
- La 344e CACC
- La 1027e batterie de DCA
- La 197e/1 compagnie de sapeurs-mineurs
- La 197e/84 compagnie mixte de transmissions
- La 854e/4 compagnie de camionnettes
- Le 197e/18 groupe d’exploitation de l’intendance
- Le 197e groupe sanitaire divisionnaire
Le CEFS est doté également d’éléments organiques non endivisionnés :
- La 13e DBMLE
- La brigade polonaise Podhale
- La 1014e batterie de DCA
- Le 10e RAC (EM et BHR)
- Le XIe GAAM (groupe autonome d’artillerie de montagne)
- Le 21e EAMD
- Le parc d’artillerie N°100
- La 802/49 compagnie de camionnettes
- La 100e/1 section de sapeurs-mineurs
- Les 885e/1 et 885e/2 sections de transmissions
- Le 100e détachement de munitions
- La 100e/1 section de sapeurs-mineurs
- Le parc du génie 100/21
- Le 100e/14 groupe d’exploitation de l’intendance
- Le 300e dépôt d’essence
- La 90e ambulance médicale hippomobile
- La 271e ambulance chirurgicale légère
- La section automobile sanitaire N°100
- Les 162e, 164e et 185e sections d’hygiène, lavage et désinfection
- Les sections de fours 51e/14 et 52e/22
Le 19 mai, le XIe GAAM est rappelé en France. Débarqué à Brest, ce groupe est dirigé sur les Alpes où, à partir du 10 juin, il combattra contre l’Italie. L’état-major et la BHR du 10e RAC, le 21e EAMD, le parc d’artillerie N°100 et une section de fours sont rapatriés en France.
Le 22 mai, le général Audet constatant que son utilité à la tête du CEFS, réduit à la 1ère DLC, est limitée à l’organisation du ravitaillement en Ecosse, en informe le général Gamelin. Six jours plus tard, il est rappelé avec son état-major au PC de la 2e DLC à Morainvillier.
Le 31 mai, le CEFS est dissous et remplacé par les forces franco-polonaises en Scandinavie, placées sous les ordres du général Bethouart, se composant de la 1ère DLC et de quelques éléments des bases et services.